Quoi de neuf au Metropolis Bleu?

Quoi faire au Festival Metroplis Bleu? Parmi les auteurs des mots d’appui qui veulent nous souhaiter la bienvenue au festival cette année, on lit ceux de Pauline Marois, Marie Malavoy, Maka Kotto et Jean-François Lisée… Bon, le vent a changé, le bon peuple a choisi un autre parti. Ces quatre politiciens (parmi d’autres) devaient répondre à la question suivante: quel est le livre qui vous a tenu éveillé toute la nuit? Tous y a répondu, sauf Malavoy, ex-ministre de l’éducation. Aucune surprise dans le choix de livres: Marois a nommé La fiancée américaine d’Éric Dupont, une saga d’histoire québécoise. Kotto … Continuer de lire Quoi de neuf au Metropolis Bleu?

Dans la salle de classe

L’écrivain exemplaire Encore une fois cette semaine, je me suis retrouvé dans un lieu où on voit passer trop peu d’écrivains: un Centre emploi-jeunesse. Et pourtant, j’aime bien y être, il y a beaucoup à apprendre, et curieusement je me sens chez moi. Je n’y suis pas entré par hasard. Je répondais à l’invitation de l’animatrice sociale Mary Savvidou; tous les deux nous avons profité d’un programme communautaire de la Fondation Métropolis bleu, qui organise le festival littéraire du même nom (j’en parlerai la semaine prochaine), mais qui s’implique aussi à des projets visant à améliorer la vie de certains groupes … Continuer de lire Dans la salle de classe

Les gars, les filles et la parole écrite

Gars et filles: y a-t-il une différence? La semaine passée, j’ai parlé des livres de filles et des livres de gars, sachant d’avance quelle sorte de réaction ce commentaire pourrait provoquer. Je persiste, et je signe, car depuis quelques années, je vis une expérience de filles et de gars qui met en scène la différence chez les deux genres (là, je parle du gender) dans le monde littéraire. Grâce à un programme du Ministère de l’Éducation de l’Ontario, depuis trois ans je suis “mentor” pour des groupes de septième année (Secondaire 1 ici) dans la région d’Ottawa. Le but, c’est … Continuer de lire Les gars, les filles et la parole écrite

Les Livres de filles, les livres de gars

Les livres de gars, les livres de fille   Une lectrice vorace que je connais vient de passer à travers les romans de l’écrivain français Véronique Ovaldé (oui, la photo de Christian Kettiger, c’est elle). Et cela, à une vitesse impressionnante. “C’est donc bon?” ai-je demandé à cette amie grande lectrice. “Tu n’aimeras pas,” m’a-t-elle assuré. “Ce sont des livres de fille.” Ç’a été suffisant pour piquer ma curiosité. Surtout que j’avais croisé l’auteur en 2011, à Dublin, lors d’un festival littéraire. On n’avait pas échangé deux mots. Peut-être était-elle timide, ou bien mon statut de non-Français me disqualifiait, je … Continuer de lire Les Livres de filles, les livres de gars

Eddy Bellegueule

(Photo: John Foley)   Un livre qui fait tout un tabac en France, et qui vient d’arriver sur nos rives, soulève le vieux débat sur l’auto-fiction. L’auto-fiction, ce n’est pas un récit sur les voyages au volant, style Sur la route de Jack Kerouac. Si seulement… Non, l’auto-fiction (l’étiquette vient justement de la France), c’est la désignation de toute oeuvre littéraire où l’auteur (surtout l’auteure) prétend deux choses: 1) il écrit sur sa propre expérience, et 2) ce qu’il écrit est vrai, véridique, au-delà de la vraisemblance, la vraie vie vécue par l’auteur. Quelques mots sur l’auto-fiction de la part … Continuer de lire Eddy Bellegueule

Le grand écran

Devant le grand écran Si la maturité, c’est la capacité de différer le plaisir, les artistes du cinéma seraient encore plus “adultes” que les écrivains. Travailler sur un film implique presque chaque fois des attentes très longues. J’ai oublié – enfin, pas tout à fait – le documentaire long-métrage pour lequel j’avais écrit des narrations et la voix de certains personnages – quand encore? C’était 2010, ou 2011? Et voilà, le vendredi passé, je me suis trouvé dans la très jolie salle Maxwell Cummings du Musée des Beaux-Arts de Montréal pour la première des États inventés d’Amérique (Imagined States of … Continuer de lire Le grand écran

Un trésor caché

  Les Montréalais étaient pas mal surpris l’année passée d’apprendre qu’un des finalistes d’un prix littéraire très prestigieux, le Man Booker International Prize, vivait chez eux, parmi eux. Tranquillement, travaillant comme professeur d’anglais à l’Université Concordia, sans faire trop de bruit (bon, d’accord, un peu, parfois), et surtout inconnu du public francophone. Ce trésor caché s’appelle Josip Novakovich. Je ne critique pas le public francophone. Du côté anglais, peu de gens le connaissent, et encore moins le lisaient. Est-ce dû à notre manque de curiosité culturelle, ou est-ce du nombrilisme? Ou est-ce parce que nous ne lisons pas les recensions … Continuer de lire Un trésor caché

Taxi!

Taxi! La prochaine fois que vous hélez un taxi, réfléchissez bien avant d’y entrer. Il se peut qu’il y ait un écrivain au volant. Les écrivains qui font du taxi, c’est un genre en soi. Et les chroniques du taxi, aussi. Rawi Hage, né au Liban, citoyen de Montréal depuis un bon bail, après être passé par New York, s’est fait connaître grâce à son premier roman percutant, Parfum de poussière (ou DeNiro’s Game en France, son titre en anglais). Ensuite il y a eu Le Cafard (Cockroach en v.o.) et, tout récemment, Carnaval, le tout publié par l’éditeur de … Continuer de lire Taxi!

Alter-Égo

Alter-Égo Depuis l’invitation faite par Michelle Daoust le 16 février, mon esprit tourne et tourne, mais n’avance pas. Vous vous rappelez de son invitation? Qui est votre alter-égo littéraire? Un alter-égo, on le sait si on connaît le latin, et même si on ne le connaît pas, c’est l’autre moi, son autre. Mais l’invitation de Michelle allait au-delà de la recherche d’un(e) autre. Elle nous demandait de choisir un personnage littéraire dont la vie on voudrait vivre. C’était le problème pour moi: j’ai lu pas mal de livres dans lesquels je ne voudrais pas vivre, justement. Exemple: je viens de … Continuer de lire Alter-Égo

Le printemps arrive…

Le printemps arrive… Je m’ennuyais doucement comme on s’ennuie en voyage d’affaires, devant un bacon ‘n’ eggs toxique à sept heures du matin, sur la rue Elgin à Ottawa. Le journée pourtant ne s’annonçait pas ennuyante; j’allais la passer avec des groupes d’enfants de septième année (Secondaire 1 ici) qui écrivent des récits palpitants. En cherchant la sauce piquante qui devait me réveiller, tout en réveillant les oeufs, j’ai entrevu une image à la television du resto qui m’a fait chaud au coeur. D’un seul coup, je me suis réveillé pour de vrai. L’image? Un gars sur un terrain qui … Continuer de lire Le printemps arrive…